Dans le rayon excuses, je peux sortir, au choix, le fait que nous en avons plein le cul de jouer les gentils. Ou encore que contre une équipe coachée par Mourinho, il faut savoir être "malin" au bon moment. Bien que je n'aime pas les attitudes intermittentes des Alvés ou Busquets (joueurs que j'aime pourtant énormément, mais, à l'image de Tidjane -niéééhéhéhé-, ils en rajoutent souvent -d'ailleurs Alvés a déjà été puni puisqu'il fut privé de la finale de Rome).
Mais franchement, c'est ça que tu retiens de ce match ? C'est passer à côté de tout ce qui fut le coeur de la confrontation. Ce soir, Madrid n'a fait, à mon sens, aucun pressing. Je n'ai pas vu la hargne de la semaine dernière. Je ne sais pas, ils ont tout donné (franchement j'en doute) lors de la finale de Copa ou quoi ?
Car ce soir, moi, j'ai vu un Barça patient. Bien plus patient que j'aurai pu l'imaginer, après avoir essuyé un match nul et une défaite face à ce Madrid. Je m'étais dit qu'au Bernabeu, avec des joueurs essentiels en méforme (Villa, Pedro) et une pénurie de blessés ou de players qui ne jouent pas à leur poste de prédilection (Puyol qui revient et qui joue arrière gauche, Mascherano en défenseur central, Milito est mort, Abidal/Maxwell/Adriano OUT...), nous serions sérieusement en danger, surtout après la victoire et la panne offensive de la finale de Copa. Mais non. Moi, de mes yeux, j'ai vu un Barça serein et qui a su maîtriser son vis-à-vis du début à la fin du match. Et bien que le jeu fut à sens unique/presque banal/pas très attrayant pour un énorme Clasico jusqu'à l'expulsion de Pepe (c'est pas trop tôt), je ne vois pas ce que l'on peut avoir à redire sur la prestation du Barça, si doutes il y a.
Je reviens rapidement sur Ronaldo pour noter que selon moi, c'est un grand joueur. Branché sur courant alternatif. La Copa, il l'offre à Madrid d'un coup de boule bodybuildé. Mais ça aurait peut-être été l'homme à abattre côté madrilènes si il n'avait pas scoré. Ce soir, j'ai une fois de plus vu un joueur quelconque, qui ne fait frémir que sur des CF (et encore, j'aimerais bien connaître son ration CF tiré/CF cadré). Derrière, match à mon sens impeccable de Messi, qui prouve que...non, je n'ai pas besoin de le dire, pas besoin de l'écrire. Il est là pour l'ouverture du score. Puis il enterre vivant le Real Madrid sur le second, en prenant bien soin de reboucher le trou accueillant la sépulture de l'équipe qui a fait frémir toute l'Europe le temps d'un match.