Ce n'est pas LE meilleur match de football, mais c'est une des meilleurs perf de joueur que j'ai jamais vu. Reno (un des forumeurs du FCBClan) évoquait dans le topic d'après-match de Barcelona - Arsenal (4-1), les perfs de Zidane en 2006 contre le Brésil et celle de Ronaldo lors d'une finale contre la Lazio. En effet, y a des matchs comme ce Barça - Arsenal où, lorsqu'on se réveille le lendemain, on est encore tout émerveillés. Comme si l'on avait vu quelque chose hors du commun. Comme si l'on avait eu la chance d'assister à quelque chose de très rare.
Plus d'un an après j'ai toujours le même sentiment lorsque je repense à ce match. A ce quadruplé fou. A ce premier but, une vraie minasse, qui nous remet à égalité avec les londoniens, après le 0-1 qui avait véritablement lancé ce match. Et Léo qui prend les choses en main. Léo qui oriente le jeu pour Abidal. Léo qui se retrouve, cinq secondes plus tard, à planter le 2-1 du droit. Et là, tout le monde le sait déjà : ça va être une soirée inoubliable. Le magnifique argentin s'en va par la suite crucifier Almunia d'un lob d'une telle facilité qu'on se demande si on regarde bien ce match retour de quart de la LdC, ou bien si l'on est juste dans son lit, en train de rêver. Enfin, le balet de Messi s'achève avec un quatrième but, un quadruplé, et une misère mise et remise à toute la défense d'Arsenal...
La suite ? Un Camp Nou en émerveillement total et un Messi qui surkiffe la vibe. Les Unes pleuvent sur le net afin de tenter de qualifier ce qui vient de se produire. Le lendemain matin, la presse papier fera difficilement mieux (l'Equipe lui file 10/10), ne trouvant plus d'adjectif pour déterminer le niveau de football que nous a offert Léo. :blushing:
Crédité d'un rarissime 10/10 dans L'Equipe de mercredi qui le qualifie de «Dieu», Lionel Messi a atteint une dimension quasi-mystique mardi soir grâce à son quadruplé en quarts de la C1 contre Arsenal. A Barcelone, Messi est le messie. Le raccourci est facile mais tellement vrai. Tel Papa Noël, «le Dieu Messi est descendu du ciel pour nous offrir un récital et un carré de buts» écrit le Barcelonais Mundo Deportivo qui titre simplement «Meeessi!» en écho aux «Messi, Messi, Messi» qui descendent des travées du Camp Nou à chaque match énorme de l'Argentin, c'est à dire toutes les semaines... «Messi est le football. Il est devenu le patron du foot mondial» explique Sport qui parle de «MegaMessi». Chez les Madrilènes de Marca, on se demande «comment arrêter ce mec qui a mis le monde à ses pieds». AS va plus loin : «Ce joueur fait peur. Il a démoli Arsenal à lui seul. Et a déjà marqué 40 buts cette saison.» Nos comptes sont arrêtés à 39... AS pense-t-il qu'il va forcément marquer samedi contre le Real ?
«On pourra dire à nos enfants qu'on a vu jouer Messi»
En Italie, on parle évidemment beaucoup de l'international albiceleste que va devoir croiser l'Inter Milan en demi-finales. Pour la Gazzetta dello Sport, le Camp Nou a vécu «un show phénoménal d'un Messi stratosphérique.» Ce sera une demie «Inter-Messi» pour le Corriere dello Sport qui qualifie le Barcelonais de «nouveau Maradona», quand Tuttosport le qualifie de «cyclone». La presse anglaise, qui se réjouit de savoir qu'en cas de qualification contre Munich, Manchester ne jouera pas Barcelone avant la finale, est aussi sous le charme. «Un Messi magique écrase Arsenal. Il a fait un chef d'oeuvre au Camp Nou», estime Skysports. «Il est merveilleux», écrit simplement le Times.
Les journaux argentins font leurs gros titres sur la perle locale. «Assis sur le cul», lance Olé dans un clin d'oeil en jeu de mots avec Culés (le surnom des Barcelonais). Les trois chroniqueurs du journal sportif y vont de leur commentaire : «Messi, c'est de la Playstation», «Il joue à un autre jeu que le simple foot», «C'est le meilleur joueur de l'histoire». Et la sentence tombe : «Nous pourrons dire à nos enfants et petits enfants que nous avons vu jouer Messi.»